L ECOLE ELEMENTAIRE DE OUAGADOUGOU
Voici la première école que j'ai visité à Ouaga. Nous habitons juste à côté, et j'avais envie de voir comment ces petits chérubins vivent par rapport aux enfants Français. Je reconnaissais les mêmes cris, les mêmes rires mais pas vraiment les mêmes jeux. L'école est mixte et ils portent tous des uniformes. Les coiffures des petites filles doivent rester simple, pour de ne pas attiser la jalousie de leur camarade d'école. Ni rubans, ni mèches, que de simples petites tresses. Ils sont 43 par classe. C'est nombreux pour une seule maîtresse, mais ils sont assez bien disciplinés. Quand je suis arrivée, de nombreuses petites mains se sont tendues vers moi. Je n'en ai jamais autant serré ! Ils touchaient mes cheveux, ma peau blanche, bref, j'étais devenue pour quelques instants, un monument de foire. C'était amusant. Les enfants couraient vers moi en se bousculant, comme si j'allais disparaître. Leurs petites frimousses attachantes, me lançaient des sourires qui en disaient long. Ils étaient heureux de voir que je m'intéressais à eux. Colette, leur maîtresse, leur a demandé qu'ils me montrent comment ils apprennent à lire. Tout est si différent de chez nous, que je me demande comment ils font pour s'y retrouver...et puis tout ces enfants se ressemblent. Je n'arrive pas à faire la différence entre chacun d'entre eux. Un peu comme les chinois ! La classe est rempli de bancs et de tables en bois. Nos anciens bureaux étaient encore d'actualités chez eux. Ils sont encore avec leur tableau vert, et des craies de couleurs. Mais ils sont heureux. Leur goûter n'est pas du luxe. Un morceau de pain sans accompagnement, voilà de quoi remplir leur petit estomac. J'ai passé une belle matinée en leur compagnie et j'ai promis à la maîtresse de revenir mardi suivant, avec un gouter pour les enfants de sa classe à la récréation de dix heures. C'est ce que j'ai fait la semaine suivante. Les enfants étaient ravis de me revoir et j'ai distribué les photos à la maîtresse, ainsi que les gâteaux. J'ai été accueilli par sœur Denise qui est une femme de cœur. Elles sont très sensibles pour tout ce que l'on peut faire pour elles et surtout très fières de nous montrer leur environnement.