LE PALUDISME

Publié le par les africains du 13

Qu'est-ce que le paludisme?

Transmission du paludisme Le paludisme est transmis par la piqure de la femelle moustique appartenant au genre Anopheles. Ces moustiques piquent habituellement entre le coucher et le lever du soleil. Dans le cycle du parasite, l’homme est un hôte intermédiaire et le moustique, l’anophèle femelle, l’hôte définitif. L'homme est le seul hôte réservoir.

On peut observer aussi d'autres formes rares de transmission, comme la transmission materno-fœtale ( ou paludisme congénital) ou lors d’une transfusion sanguine ou d’une toxicomanie intraveineuse.

 

Ces hématozoaires sont au nombre de 4 espèces de plasmodium (falciparum, vivax, ovale, malariae). Seule l'infection à Plasmodium falciparum expose à un risque mortel. La majorité des cas de paludisme d'importation sont dus à P. falciparum.

Le 8 octobre 2010, un cas de paludisme à P. vivax a été rapporté en Espagne, à Huesca, en Aragon tout près de la frontière française. L’Espagne fut déclarée indemne de paludisme par l’OMS en 1964.
Des cas isolés (pour l’instant Ndlr) furent signalés en Grèce (2008-2010), en Albanie (2010), en Corse (2006) et en Italie (2009). Ils font suite à une transmission locale à partir de cas importés, non identifiés, de retour d’une zone d’endémie.
En Afrique du Nord également : deux cas de paludisme à P. falciparum signalés à Casablanca en septembre : les derniers cas de paludisme à P. falciparum remontent dans ce pays à 1963 (InVS).

   

 

 

 

 

LE CYCLE DU PALUDISME

 

 

 

Une fois les parasites inoculés après piqure par l'Anophèle, ceux-ci gagnent rapidement le foie. La phase hépatique est asymptomatique et dure une semaine pour Plasmodium falciparum. Durant la phase hépatique, les Plasmodium se multiplient avant de commencer la phase des cycles érythrocytaires. Durant cette phase, les nouveaux parasites pourront être prélevés par un ou plusieurs moustiques pour pérenniser la chaîne de transmission. Les plasmodiums peuvent persister un temps plus ou moins long dans les cellules hépatiques (8 semaines pour falciparum, plusieurs mois ou années pour vivax et ovale), ce qui justifie la poursuite nécessaire de la chimio prophylaxie après le retour et explique la répétition de crises tardives.

signes cliniques du paludisme Lors des accès palustres, on observe des poussées de fièvre se succédant, avec des délais variables, selon l'espèce en cause. fièvre élevée, frissons intenses, sueurs profuses; mais chez l'enfant, les signes digestifs peuvent être dominants.
Les poussées de fièvre, surviennent au moment du cycle érythrocytaire lors de l’éclatement des cellules sanguines remplies de parasites, entrainant la libération de cytokines.

Les formes cliniques comprennent:

  • les accès palustres simples (accès de primo-invasion 7 à 14 jours après la piqure infectante, mais pouvant être beaucoup plus long, notamment en cas de chimio prophylaxie inadéquate). La période d’incubation du paludisme est d’au moins 7 jours. Une fièvre d'apparition plus précoce n’est donc pas due au paludisme. La majorité des accès palustres surviennent 2 à 3 semaines après le retour de voyage; en règle générale dans les 2 premiers mois pour P. falciparum (mais 3 % des accès à P. falciparum surviennent plus de 2 mois après le retour).
  • le paludisme viscéral évolutif (infections palustres répétées),
  • la fièvre bilieuse hémoglobinurique (fièvre élevée, urines couleur porto, choc, anémie aigue, insuffisance rénale aigue),
  • les néphropathies palustres (néphropathies glomérulaires aigues ou chroniques),
  • et les accès palustres graves à Plasmodium falciparum (accès pernicieux, paludisme cérébral dit encore neuropaludisme, anémie grave, détresse respiratoire).

Chez l'enfant, la fièvre s'accompagne parfois des signes digestifs de type diarrhée pouvant fausser le diagnostic et orienter à tors vers une gastro-entérite.

Des coïnfections sont possibles (par exemple à P. Falciparum et à P. Vivax), rendant le tableau clinique encore plus compliqué.

 

             

 

 

 

 

 

Recherche biologique de paludisme

 

Recherche directe du parasite

  • La goutte épaisse est un examen qui peut être réalisé en urgence. Elle permet de tester un volume de sang plus important que le frottis sanguin (11 fois plus sensible). C'est un bon examen de dépistage.
  • Le frottis sanguin coloré au MGG (May
    Grünwald-Giemsa) met en évidence le parasite sous forme d'anneaux intra érythrocytaires et/ou de gamétocytes. Le frottis sanguin permet de réaliser un diagnostic d'espèce et d'évaluer la parasitémie.
  • Technique QCB® Malaria: Dans un tube capillaire hépariné muni d’un flotteur, coloration des parasites par l’acridine orange. Après centrifugation, examen du tube en microscopie à fluorescence. Les trophozoïtes apparaissent sous forme de points verts fluorescents.
  • PCR (Polymérase Chain Réaction): Cette méthode met en évidence l’ADN du parasite. Elle est surtout intéressante dans les infections où l’agent pathogène est difficile à observer.

 

 

Recherche indirecte

La sérologie met en évidence les anticorps par méthode ELISA. Les anticorps peuvent persister de nombreuses années après une infection et ne permettent donc pas de s'assurer de l'efficacité du traitement.

La sérologie n’a pas sa place dans le diagnostic biologique d’un accès palustre, sa principale indication est la prévention du paludisme transfusionnel

Examens complémentaires Numération formule sanguine: une thrombopénie (Plaquettes < 150G/L) a une bonne valeur d'orientation dans un contexte clinique évocateur.

 

Recherche indirecte

La sérologie met en évidence les anticorps par méthode ELISA. Les anticorps peuvent persister de nombreuses années après une infection et ne permettent donc pas de s'assurer de l'efficacité du traitement.

La sérologie n’a pas sa place dans le diagnostic biologique d’un accès palustre, sa principale indication est la prévention du paludisme transfusionnel

   

Publié dans LE PALUDISME

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article